1. |
Le rap du 11
08:54
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Le rap du 11
Entendez-vous le tic-tac de la démission
Sentez-vous s’infiltrer en nous l’autocensure
Pourtant, le verbe toujours se fait chair
Mais mon Dieu que Dieu n’y est pour rien
La Terre est un trou noir en talons hauts
La Terre porte son amour en bandoulière
La Terre porte aussi des ogives aux gencives
Et je regarde dans le blanc des yeux l’hiver
Mordre à belles dents dans des rochers gruyère
Entre la guerre sourde et la justice borgne
La paix s’engouffre et murmure son souffle
Depuis le onze septembre fatidique
Je reste vigilant dans ce chaos numérique
Aux pieds d’une sacoche guirlande
Aux pieds d’une statue liberté
L’Amérique a les pieds troués
Par trop d’oubli, par trop de harangues
Et moi, je pleure encore les ensevelis
Pendant que M. Bush de son organe,
Débouche les grottes afganes
Entre la guerre sourde et la justice borgne
La paix s’engouffre et murmure son souffle
Tant mieux, se dit-il, moins de talibans
Tant pis pour les civils, les femmes et les enfants
Afin de faire régner un peu de liberté
Il camoufle vanité par vérité
Mister Bush mâche une paix chewing-gum
In the world he is number one
Onze septembre 2001
Un trou de plus, deux tours en moins
Désormais on ne verra plus au loin
Le onze que dessinaient les tours à l’horizon
Entre la guerre sourde et la justice borgne
La paix s’engouffre et murmure son souffle
Pendant que le monde perd la boule
La paix revient à Kaboul
La paix n’est certes pas tranquillité
Rime encore moins avec armée
Déposer les armes, c’est se défendre
La manière sans doute la plus opérante
Pour que la paix l’emporte sur la guerre
Je jette hors de moi ce désir de dominer
Je jette hors de moi cette paresse à apprendre
Je jette hors de moi cet état d’anesthésié
Je ne laisse plus de place à l’ignorance
Car mon bonheur souvent est inconscience
Quand par ma faute un inconnu connaît l’indigence
Entre la guerre et le terrorisme
Une autre voix se glisse
Une autre voix existe
Celle de la parole
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2. |
Flux
01:41
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Flux
Floune fou flux
De traverdure en forme de drain
De vavidul en max au crip du vrax
Machin pul en marche de bulle
Machin pul en marche de bulle
J’ai le revolver au cœur
Et gratte pintentus le feu s’incruste
Au bord du trac t’anime l’albumine
Te mine et t’illumine
Suivre la flèche
Toujours la flèche
Rien que la flèche
Des fous en laisse
Les flèches m’assèchent
Coincé du plexus coincé du plexus
J’ai d’la barbe dans le cerveau
J’enlève mes oreilles y fait trop chaud
Me voilà comme un cadenas pris au piège de sa clé
Coincé du sternum coincé du sternum
Des séquoias sur ma poitrine
Tombent et tombent et crient famine
Les yeux en forme de mangue
Coiffés d’une puce maîtresse
Coincés au creux de la flèche
Au creux de la flèche
Proxipus de flux sans plus de flux immense de fluxuence
Je t’ouvre la panse je trouve le sens
Et frac te morphe, les mains te enflent
Viande de paon, cheveux au vent
Je te veux vivant
Je te veux vivant
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3. |
Lotus ivre
05:09
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4. |
A demain
03:01
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À demain
Ce soir-là, je n’savais pas
Que jamais plus je n’te verrais
Que là où t’allais, c’était sans retour
Et moi je t’ai dit à demain
Un noir désir plonge sur toi
Une cantate et une croix
Une sorte de folle allumette
Et moi je t’ai dit à demain
Si j’avais su deviner
J’aurais détourné le destin
Te faire éviter son grappin
Et moi je t’ai dit à demain
Tout l’monde me dit de n’plus t’attendre
De la mort on ne revient
Mais moi, c’est plus fort que moi,
Chaque soir, j’attends à demain.
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5. |
Don qui chotte
05:13
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Don Quichotte
Un jour, c’est Don Quichotte
Un autre jour, c’est Don qui croque
Une nuit, c’est Don qui flope
La même nuit, c’est Don qui chuchote
Mais toujours, c’est Don qui veut plus
Don qui frotte
Don qui troque
L’absolu qui choque
À la conquête d’une époque
Mais toujours, c’est Don qui veut plus
Don qui frotte
Don qui croque
L’absolu qui choque
Qui le mène, qui l’emporte, l’emporte
(Voix de Mister Big shot)
I love New York. It’s a beautiful city. And I love standing ovations, standing ovations.
Au revers de lui,
Vers l’étoile qui luit
Pour une gloire sans fin
Qui jamais ne le rassasie
Il se perd dans le désespoir
De la gloire, la gloire d’un soir
Jamais être tout simplement lui
Il se perd dans le désespoir
De la gloire, la gloire d’un soir
Jamais être tout simplement
Tout simplement lui, lui.
(Voix de Mister Big shot)
To be or not to be,
That is the question
But I love standing ovations
And I will buy New York City
Just for myself.
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6. |
La cavalière du vent
03:39
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La cavalière du vent
La cavalière du vent
Toute auréolée de robes des champs
Traverse des zones d’ombre
Comme un fantôme
Entre deux mondes
Elle vagabonde
Chevauchant la mort
Sur des serpents diamants
Telle une fakir d’Orient
Elle cherche à faire la fusion
De son corps avec l’horizon
À bout de souffle
À bout de sang
Ses pieds grugent le temps
La mémoire l’ensorcelle
Au paradis du nord
Elle chevauche le rêve
La cavalière du vent
Et cet homme d’outre-mer
Pour qui elle brise toutes frontières
Pour qui elle donne lune et terre
L’emprisonne jusqu’au plus sacré d’elle
La transforme en citadelle
Belle cavalière du vent
Elle cherche dans son corps l’alchimie du firmament
La cavalière du temple ivre
Pénétrée jusque dans ses fibres
Par un vent d’Irlande jaune
Elle bouleverse le silence
De sa danse chromosome
La chevalière du vent
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7. |
Loup Garou
07:40
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Loup-garou
Je l’ai rencontré
Dans un bar de sushi
J’ai rêvé d’un ami
Un rêve que j’oublie
Un exode interplanétaire
Entre deux, deux univers
Une histoire dans la brume
Deux cœurs flambent et fument
Des battements de lune dans leur sang
Deux fusées de chair effervescente
Brûlent à grands coups d’aube
Dans les yeux, les yeux de l’autre
C’est un matin
Tard la nuit
Bras dessus, bras dessous
Vieux chum, loup-garou (bis)
Plus tard dans une taverne de luxe
Où la vie est en habit
Deux époques s’entrechoquent
Comme si nos armures éoliennes
N’étaient que boucliers
Qui tournent sur nous-mêmes
Nous sommes les astronomes
En quête d’espace, d’archipels de miel
De lumière, de valse
Cet homme au cœur de bum a changé ma vie
De brume au clair de lune
De lune au cœur de chum
Refrain
Ni vu ni connu
Ça’ cliqué pi après, tout a fui
Fugitifs du désert
Deux gars des galaxies sont atterris
En cosmonautes du moyen-âge
Chevaliers des temps modernes
Refrain
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8. |
J'enlève mes souliers
02:24
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J’enlève mes souliers
L’homme est-il sans relief
Pour avoir tant besoin de chef
Déserte-t-il sa fonction
D’homme qui pense avec passion
Laissez-moi m’interroger
Sur ce drôle d’animal blessé
Laissez-moi m’intéresser
A sa boule déboussolée
Dans ce monde où la vitesse tue
J’enlève mes souliers
Dans ce monde où la vitesse noue
J’enlève mes souliers
Toi qui vis, toi qui meurs
Garde tes pieds
En liberté
Sur le chantier
Des âmes fêlées
Je cesse de courir
D’hyper-ventiler
J’arrête de mourir
Me jette hors du highway
J’espère l’homme neuf
Un homme reboussolé
Je cesse ce méga-bluff
Cette joute d’écervelé
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9. |
Yochen
03:12
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Yochen
Quand est tombé le mûr de Berlin
J’étais loin de me douter
Tombé un jour, au Pèlerin
Sur Yochen, copain rêvé
Qu’est-ce qu’un ami, un vrai copain
Kamouraska et bélugas
En sont témoins tous les matins
Avec le fleuve monte son pain
Qu’est-ce qu’un ami, un vrai copain
Sondez cet homme multi grains
Au bout de ses doigts, soleil vulcain
Au cœur du cœur, chaleur matin
Ses yeux, comme un levé de soleil
Pétrissent l’aurore pour mon réveil
Une brume danse sur le chemin
Je hume l’odeur, fleur de son pain
Hibou de l’aube, je dors encore
Mes rêves hantent sa pâte d’or
L’île aux Corneilles sort du sommeil
Sa femme court, petite abeille
Qu’est-ce qu’un ami, un vrai copain
Sondez cet homme venu de loin
Au bout de ses doigts, soleil vulcain
Que du bonheur dans ce four à pain
Petit matin, petit pétrin
Homme jardin, cousin germain
Le monde entier dedans ses mains
Transforme tout avec un rien
L’amidon et l’amitié
Kayak sur la marée
Que deviendrait notre Québec
Sans cet homme métèque
Qu’est-ce qu’un ami, un vrai copain
Sondez cet homme pèlerin
Au bout de ses doigts, soleil vulcain
Sans toi l’ami je crève de faim
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10. |
Kwé
05:38
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Kwé
Au creux du ventre de la terre
J’ai sué toute la peine de mon corps
Je suis une rivière
Qui s’évapore, vapeur de nuit
Sous la lune, au flanc du feu
Au creux du ventre du ciel
J’ai sué toute l’âme de la pierre
Je suis une rivière
Au nombril chaud de la terre mère
Senteur de cèdre dans mes veines
Au creux du ventre de la pierre
J’ai vu sourire une lumière
Je suis une rivière
Le grand esprit comme sur une enclume
Pose sur ma tête rouge sa plume
Kwé Kwé Moshum Kwé Kwé Moshum
Kwé Kwé Moshum Kwé Kwé Moshum
Kwé Kwé Moshum Kwé Kwé Moshum
Kwé Moshum Kwé
J’ai senti au cœur de la pierre
La mémoire vive de la terre
Je suis une rivière
Qui coule au ventre de mes grands-pères
Une onde douce millénaire
J’entends le tamtam de mon cœur
Cogner au tympan de mes peurs
Je suis une rivière
Mon corps fœtus est une oreille
J’apprends la sagesse de la terre
Au creux du ventre Algonquin
J’épouse la chaleur de leurs mains
Je suis une rivière
J’écoute le loup hurler à l’aigle
Leur secret deviendra mien
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11. |
Audrey
04:46
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Audrey
Une maman et sa petite Léa
Sont entrées dans ma vie
Un soir de lune absente, mes yeux tanguent
L’inconnu zigzague en moi
Serais-tu l’aimée de ma vie ?
Silence, l’orage au loin gronde
Dans le ciel, les éclairs jazzent
Mes yeux dans tes yeux se propagent, mystérieuse attirance
Le feu dans tes pupilles danse
Serais-tu mon âme retrouvée ?
Audrey, j’te veux dans ma vie
Entre toutes choisie
Femme de ma vie
Mon corps est un glacier
Ton corps un volcan, je glisse dans tes angles
Je fonds sur toi comme une mangue
Doucement cueillie à même tes flancs
Belle comme une louve tzigane
Tu réveilles en moi l’Homme
Nous deux, c’est infini, je rêve d’un enfant
J’t’en fais l’aveu : de toi, chu amoureux.
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12. |
Je rêve de nous
10:32
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Je rêve de nous
T’en souviendras-tu dans cent ans qu’une bande à la mémoire retrouvée
A eu le front de son fleuve, estuaire sur le ciel,
Avec des mots de partout, devenus d’ici, devenus chez nous,
Dans une langue fluvienne, de l’eau, un pays
Tous descendants d’immigrants, nos rêves se sont métissés
Je nous vois entrelacés jusqu’au-delà de la lune
T’en souviendras-tu dans cent ans, qu’encore nos bouches comme des rouets
Parleront des mots de laine filés par les baleines
Sur cette terre
Bercée de neige
Entre sud et nord
Je rêve de nous
Je rêve de nous
En ce jour de grand vent, brûle à mes lèvres le oui d’antan
Je dis oui, dis oui, maintenant, le dirai toujours dans cent ans
Ce petit rêve tout simple, tout grand, je le sème pour nos enfants
Partout au monde, on rêve d’ici, trois p’tites voyelles et un pays
Je suis si fier de vivre ici, ici la vie est comme nulle-part ailleurs
C’est pour cela que les oies blanches viennent y faire leur descendance
Se lancent au nord le long du fleuve, longent nos regards le long du nord
Elles sont l’avenir, nous le sommes aussi, nous sommes ensemble notre pays.
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13. |
Un peu de temps
06:23
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Un peu de temps
Un peu de sel
Juste assez pour grimacer
Un peu de miel
Juste assez pour effacer
Effacer des larmes de souffre
Sur tes joues creusées de gouffre
Des larmes de sang
Sur ton nez océan
Ta maison c’est ton corps
Tes pieds, ton transport
Sur le long corridor
L’amour est plus fort que la mort
Combien d’heures restent au temps
Combien d’ancres dans le vent
Un peu de mort, un peu d’aurore
Sur tes yeux matamores
Sur tes yeux matadors.
La vie est un peu de temps
Donné à des libertés
Pour si tu veux
Apprendre à aimer, aimer
Pour la rencontre
De l’éternel amour
Dans le toujours
De l’au-delà du temps
Un peu de temps
Juste assez pour s’aimer
Un peu de temps
Juste assez pour se donner
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14. |
Obama
07:38
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Jean-François Casabonne Montreal, Québec
JEAN-FRANÇOIS CASABONNE, présent sur toutes les grandes scènes de Montréal, comédien avant tout, puis écrivain, poète, est aussi le musicien et chanteur qui a fabriqué ce Spectacle en chantier : « L’inconnu Zigzag ». Il y déploie tous ses talents et nous transporte dans un univers éclectique, entouré de fabuleux musiciens. Cette performance ne s’en tient pas qu’à la musique. ... more
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