1. |
Sur le pont du temps
04:31
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Suspendu sur le pont du temps
De l’encre dans le sablier
Suspendu sur le pont du temps
Du sable dans l’encrier
Perdu dans les hauteurs
Naufragé du temps
Les rives disparaissent
Ne reste que suspend
Perché sur le pont du temps
Seul, sans ma boussole
Plus jamais n’attends
Que vienne tourment
Fini le temps
De la honte saugrenue
Qui parcourt, inutile,
Le fond de ma cervelle
Je n’ai plus peur
D’être vivant
D’être fenêtre
Lueur du dedans
Pourquoi tant de ponts
Penchés d’incertain
Pourquoi tous ces liens
Vertige dans mes mains
Ne reste que le don
Suspendu de dérive
Liant l’horizon
Aux mains pensives
Jonché sur le pont du temps
J’observe la lumière
S’assoir sur le vent
Poussière cavalière
J’voudrais pas crever
Avant que de crever
J’voudrais pas mourir
Sans qu’avoir un peu rêvé
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2. |
Trop vite
03:22
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Tout va trop vite
Besoin d’stopper
Pas mourir
Juste breaker
R’garder l’air passer
Dans un hamac penché
Faire la libellule
Au-dessus des ondes fâchées
S’mette en orbite
Autour du trop vite
S’imbiber d’atmosphère
Planer dans le rien faire
Prendre le temps, de prendre son temps
Débouler de liberté
Prendre le temps, de prendre son temps
S’effoirer dedans (bis)
Tout va trop vite
Pu l’temps d’désirer
Tout vouloir tout tout d’suite
Noël chaque jour d’l’année
Je r’garde les arbres pousser
Ça m’pousse à m’encrer
Je r’garde le monde aller
Ça me pousse à m’pousser
Loin loin d’icitte
Loin du trop vite
De cet affreux coït
De cette méga bull shit
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3. |
Tabarnak
02:44
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Tabarnak, de quoi j’me plaints
Gros gras dur, gros gras plein
En plus, j’pète de santé
Ma bedaine éclate baby
J’avance, systématique
La tête pleine de trafic
Tellement convaincu
Ça fait peur un gros dodu
Écarlate avec ma cravate
Le gaz au fond, au fond poltron
Mes artères se frelatent
À quand le smart, l’échec et mat
Tabarnak, de quoi j’me plaints
Gros gras dur, gros gras plein
On assiste, penaud au déclin
De l’homme urbain, de l’homme égo
On arrache l’arachide
De l’homme chaos, de l’homme caïd
Je m’écroule, tellement obèse
Sous le poids de tout c’qui m’faut
D’avoir tout, n’empêche, ça m’affaisse
Et je roule tellement chu gros
Dis moi, où c’qu’on s’en va
Avec c’gros gras dans not’ capot
D’la boucane dessous mon cerveau
Encore un bout’ et puis ça craque
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4. |
De quoi t'as peur
01:48
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De quoi t’as peur
De quoi tu te caches
Qu’est-ce t’attends
D’aller de l’avant
Montre donc d’quel bois tu t’chauffes
Langue de bois, langue de tôle
T’en as plein ton casque
De quoi t’as peur
De quoi tu te caches
Qu’est-ce t’attend
D’aller de l’avant
D’faire de toi un vivant
Langue de cœur à tout vent
Qu’enfin le monde sache
De quoi t’as peur
De quoi tu te caches
Qu’est-ce t’attends
D’aller de l’avant
Pourquoi chialer ta race
Langue molle langue folle
Trop de chiasse ça lasse
De quoi t’as peur
De quoi tu te caches
Qu’est-ce t’attends
D’aller de l’avant
Laisse donc faire le sur-place
Langue de feu, langue de glace
Encore une fois tu t’casses
De quoi t’as peur
De quoi tu te caches
Qu’est-ce t’attends
D’aller de l’avant
Envoye, crache le morceau
Langue à bout’, langue debout’
Peuple qui s’efface
De quoi t’as peur
De quoi tu te caches
Qu’est-ce t’attends
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5. |
Interrogez le vent
03:58
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Dictateur de moi
Je suis une ile
Je me torture à pas de tortue
Je me tords à pas de vertu
Déréliction suprême
J’hallucine ma délivrance
Et traque ma violence
Dissocié dans mon fol exil
Je me torpille une torpeur
Je me tortille de stupeur
Tortionnaire dans l’invisible
Ma vie ne vaut plus qu’une guerre
Je ne suis plus que prière
Interrogez le vent
Lui vous dira
Terrible est l’attente
Avant la souffrance
Debout depuis longues semaines
Je me frappe dans tous les sens
Anticipe ma démence
Totalement totalitaire
Je m’enfonce dans mes sables mouvants
J’avoue n’être plus que néant
Je me croise du regard
Et délire de me voir en extase
À cheval sur métastase
Ma torture, ma nourriture
Je me mets au diapason
Me gargarise de déraison
J’y vois de moins en moins clair
Je n’ai plus aucune posture
Me reste celle de l’imposture
Mon architecture, une catastrophe
Voilà où mène mon système
Et deviens l’étranger de moi-même
Je foule des yeux ma solitude
Au milieu d’une foule solitaire
Mon corps encore cimetière
Exilé dans ma propre vie
Ma valise, une terre de terreur
Étrange étranger, je meurs
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6. |
Faut qu'ça
03:25
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Es-tu d’ceux qui ont l’buzz
De ceux qui créent l’évènement
Sur qui ont flanque le cruise-controle
Quitte à perdre tout entendement
Faut qu’ça bouge
Faut qu’ça groove
In ou ben has been
In ou ben has been
Tension, la vie est trop courte
Prends ton temps quand tu fonces dedans
Es-tu d’ceux pour qui on capote
De ceux qui créent l’engouement
De ceux qui font monter la cote
Salivez bonshommes financement
C’est un piège, être populaire
Très tentant en ce moment
Ton égo, c’pas long, pogne le cancer
C’pas normal, s’booster autant
Moi, ma mère m’aimait tel que j’suis
Pas besoin d’tant d’épatement
À quand le temps du sans flash
À quand le temps, juste du « ça marche »
La morale, cherchez-en pas
Y’en a peut-être une, qui sait, sur la lune
Moi, je suis d’ceux qui vivent ici bas
Mon cœur dans l’tiens, mon cœur y bat
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7. |
Terre
02:58
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Y’a des roches, y’a des chaises
Du bois qui sèche sous les arbres
Et le vent coiffe ton regard
Et le lac frissonne
La forêt debout dans le silence elle danse
Sous le poids de la beauté immense
Terre, sur la terre se taire
S’élancer ensemble dans son silence
Crevasse de vie
Dans la vie qui craque
Chemin fragile de l’ail
Qui pousse même pendant l’hiver
Comme l’ami prend soin de l’ami
Sous le poids de la beauté immense
Mon sang, anguille de sève
Dans l’oblique de tes veines
Courage d’ébène
Serpent fou qui nous lie
Pour sculpter des statues dolmen
Sous le poids de la beauté immense
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8. |
C'était beau
04:11
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C’était beau, c’était triste
Surtout grand, surtout simple
J’étais là, elles étaient là
Près du rocher, comme égarées
Deux oies blanches, l’une avec l’aile cassée
L’autre restait là pour l’accompagner
Bouleversé dans mon canot, je contemplais de loin cet amoureux duo
Et pensais à mon aile cassée, mais personne pour m’accompagner
J’étais beau, j’étais triste
Surtout seul en ce mois d’aout chaud
Je me disais, ben oui, eux-autres, des animaux
Et pis moi, ben ouais, tout un humain seul dans son bateau
C’était beau, c’était triste
Surtout grand, surtout simple
Deux oies blanches, l’une avec l’aile cassée
L’autre restait là pour l’accompagner
Deux oies blanches comme égarées
Deux oies blanches… comme moi esseulé
Deux oies blanches, mais elles, elles étaient deux.
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9. |
Je cherche mon loup
03:56
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Je cherche mon loup
Où
À l’étroit de toi
Sauras-tu me dire
Qui je suis au détroit de moi
Je cherche mon loup
Où où où
Donne-moi la main
Surtout celle que tu caches
Entre tes doigts
Au désert de moi
Entre tes doigts
Je cherche mon loup
Où
À l’écart de moi
Sauras-tu me dire
Si je fuis au travers de moi
Je cherche mon loup
Où où où
Donne-moi la main
Surtout celle qui s’efface
Derrière ton chagrin
Une gifle passe
Derrière ton chagrin
Je cherche mon loup
Où
Tout près de toi
Sauras-tu me dire
Comment faire pour toucher ta joie
Je cherche mon loup
Où où où
Donne-moi la main
Surtout celle qui trace
Mystérieux chemin
Quand nos vies se cassent
Mystérieux chemin
Je cherche mon loup
Où où où
À l’envers de moi
Sauras-tu me dire
Sans déguerpir comme font chien et chat
Je cherche mon loup
Où
Donne-moi la main
Surtout pour que tu saches
Que jamais ne serai loin
Enterrons la hache
Que jamais ne serai loin
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10. |
Avec toi
03:11
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Tu te cherches, déjà tu te trouves
Sur le chemin météore
Tu avances vers ce corps
Ce pays qui t’ignore
Ne te laisse pas déboussoler
Personne d’autre, mieux que toi, sait
Comment percer le mystère
Le secret de tes pères
Avec toi tout est possible
D’la lumière même où y’en a pas
Avec toi, ma vie, une cible
Ta lumière au milieu de moi
Dans tes yeux Yucatan
Se déversent tout l’or, tout l’âme
Ton regard Machupichu
Le matin déjà m’enflamme
Dans ta brume un chamane
Son doigt t’indique la manne
Toute la vérité dissimulée dans ta clarté
En toi vit ce pays
Sa terre c’est ta chair
Ton nom nait de lui
Ton nom, ta patrie
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11. |
Quand
03:54
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12. |
J'enlève mes souliers
03:18
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L’homme est-il sans relief
Pour avoir tant besoin de chef
Déserte-t-il sa fonction
D’homme qui pense avec passion
Laissez-moi m’interroger
Sur ce drôle d’animal blessé
Laissez-moi m’intéresser
A sa boule déboussolée
Dans ce monde où la vitesse tue
J’enlève mes souliers
Dans ce monde où la vitesse noue
J’enlève mes souliers
Toi qui vis, toi qui meurs
Garde tes pieds
En liberté
Sur le chantier
Des âmes fêlées
Je cesse de courir
D’hyper-ventiler
J’arrête de mourir
Me jette hors du highway
J’espère l’homme neuf
Un homme reboussolé
Je cesse ce méga-bluff
Cette joute d’écervelé
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Jean-François Casabonne Montreal, Québec
JEAN-FRANÇOIS CASABONNE, présent sur toutes les grandes scènes de Montréal, comédien avant tout, puis écrivain, poète, est aussi le musicien et chanteur qui a fabriqué ce Spectacle en chantier : « L’inconnu Zigzag ». Il y déploie tous ses talents et nous transporte dans un univers éclectique, entouré de fabuleux musiciens. Cette performance ne s’en tient pas qu’à la musique. ... more
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