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Une girafe et un pont

by Jean-François Casabonne

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1.
Suspendu sur le pont du temps De l’encre dans le sablier Suspendu sur le pont du temps Du sable dans l’encrier Perdu dans les hauteurs Naufragé du temps Les rives disparaissent Ne reste que suspend Perché sur le pont du temps Seul, sans ma boussole Plus jamais n’attends Que vienne tourment Fini le temps De la honte saugrenue Qui parcourt, inutile, Le fond de ma cervelle Je n’ai plus peur D’être vivant D’être fenêtre Lueur du dedans Pourquoi tant de ponts Penchés d’incertain Pourquoi tous ces liens Vertige dans mes mains Ne reste que le don Suspendu de dérive Liant l’horizon Aux mains pensives Jonché sur le pont du temps J’observe la lumière S’assoir sur le vent Poussière cavalière J’voudrais pas crever Avant que de crever J’voudrais pas mourir Sans qu’avoir un peu rêvé
2.
Trop vite 03:22
Tout va trop vite Besoin d’stopper Pas mourir Juste breaker R’garder l’air passer Dans un hamac penché Faire la libellule Au-dessus des ondes fâchées S’mette en orbite Autour du trop vite S’imbiber d’atmosphère Planer dans le rien faire Prendre le temps, de prendre son temps Débouler de liberté Prendre le temps, de prendre son temps S’effoirer dedans (bis) Tout va trop vite Pu l’temps d’désirer Tout vouloir tout tout d’suite Noël chaque jour d’l’année Je r’garde les arbres pousser Ça m’pousse à m’encrer Je r’garde le monde aller Ça me pousse à m’pousser Loin loin d’icitte Loin du trop vite De cet affreux coït De cette méga bull shit
3.
Tabarnak 02:44
Tabarnak, de quoi j’me plaints Gros gras dur, gros gras plein En plus, j’pète de santé Ma bedaine éclate baby J’avance, systématique La tête pleine de trafic Tellement convaincu Ça fait peur un gros dodu Écarlate avec ma cravate Le gaz au fond, au fond poltron Mes artères se frelatent À quand le smart, l’échec et mat Tabarnak, de quoi j’me plaints Gros gras dur, gros gras plein On assiste, penaud au déclin De l’homme urbain, de l’homme égo On arrache l’arachide De l’homme chaos, de l’homme caïd Je m’écroule, tellement obèse Sous le poids de tout c’qui m’faut D’avoir tout, n’empêche, ça m’affaisse Et je roule tellement chu gros Dis moi, où c’qu’on s’en va Avec c’gros gras dans not’ capot D’la boucane dessous mon cerveau Encore un bout’ et puis ça craque
4.
De quoi t’as peur De quoi tu te caches Qu’est-ce t’attends D’aller de l’avant Montre donc d’quel bois tu t’chauffes Langue de bois, langue de tôle T’en as plein ton casque De quoi t’as peur De quoi tu te caches Qu’est-ce t’attend D’aller de l’avant D’faire de toi un vivant Langue de cœur à tout vent Qu’enfin le monde sache De quoi t’as peur De quoi tu te caches Qu’est-ce t’attends D’aller de l’avant Pourquoi chialer ta race Langue molle langue folle Trop de chiasse ça lasse De quoi t’as peur De quoi tu te caches Qu’est-ce t’attends D’aller de l’avant Laisse donc faire le sur-place Langue de feu, langue de glace Encore une fois tu t’casses De quoi t’as peur De quoi tu te caches Qu’est-ce t’attends D’aller de l’avant Envoye, crache le morceau Langue à bout’, langue debout’ Peuple qui s’efface De quoi t’as peur De quoi tu te caches Qu’est-ce t’attends
5.
Dictateur de moi Je suis une ile Je me torture à pas de tortue Je me tords à pas de vertu Déréliction suprême J’hallucine ma délivrance Et traque ma violence Dissocié dans mon fol exil Je me torpille une torpeur Je me tortille de stupeur Tortionnaire dans l’invisible Ma vie ne vaut plus qu’une guerre Je ne suis plus que prière Interrogez le vent Lui vous dira Terrible est l’attente Avant la souffrance Debout depuis longues semaines Je me frappe dans tous les sens Anticipe ma démence Totalement totalitaire Je m’enfonce dans mes sables mouvants J’avoue n’être plus que néant Je me croise du regard Et délire de me voir en extase À cheval sur métastase Ma torture, ma nourriture Je me mets au diapason Me gargarise de déraison J’y vois de moins en moins clair Je n’ai plus aucune posture Me reste celle de l’imposture Mon architecture, une catastrophe Voilà où mène mon système Et deviens l’étranger de moi-même Je foule des yeux ma solitude Au milieu d’une foule solitaire Mon corps encore cimetière Exilé dans ma propre vie Ma valise, une terre de terreur Étrange étranger, je meurs
6.
Faut qu'ça 03:25
Es-tu d’ceux qui ont l’buzz De ceux qui créent l’évènement Sur qui ont flanque le cruise-controle Quitte à perdre tout entendement Faut qu’ça bouge Faut qu’ça groove In ou ben has been In ou ben has been Tension, la vie est trop courte Prends ton temps quand tu fonces dedans Es-tu d’ceux pour qui on capote De ceux qui créent l’engouement De ceux qui font monter la cote Salivez bonshommes financement C’est un piège, être populaire Très tentant en ce moment Ton égo, c’pas long, pogne le cancer C’pas normal, s’booster autant Moi, ma mère m’aimait tel que j’suis Pas besoin d’tant d’épatement À quand le temps du sans flash À quand le temps, juste du « ça marche » La morale, cherchez-en pas Y’en a peut-être une, qui sait, sur la lune Moi, je suis d’ceux qui vivent ici bas Mon cœur dans l’tiens, mon cœur y bat
7.
Terre 02:58
Y’a des roches, y’a des chaises Du bois qui sèche sous les arbres Et le vent coiffe ton regard Et le lac frissonne La forêt debout dans le silence elle danse Sous le poids de la beauté immense Terre, sur la terre se taire S’élancer ensemble dans son silence Crevasse de vie Dans la vie qui craque Chemin fragile de l’ail Qui pousse même pendant l’hiver Comme l’ami prend soin de l’ami Sous le poids de la beauté immense Mon sang, anguille de sève Dans l’oblique de tes veines Courage d’ébène Serpent fou qui nous lie Pour sculpter des statues dolmen Sous le poids de la beauté immense
8.
C’était beau, c’était triste Surtout grand, surtout simple J’étais là, elles étaient là Près du rocher, comme égarées Deux oies blanches, l’une avec l’aile cassée L’autre restait là pour l’accompagner Bouleversé dans mon canot, je contemplais de loin cet amoureux duo Et pensais à mon aile cassée, mais personne pour m’accompagner J’étais beau, j’étais triste Surtout seul en ce mois d’aout chaud Je me disais, ben oui, eux-autres, des animaux Et pis moi, ben ouais, tout un humain seul dans son bateau C’était beau, c’était triste Surtout grand, surtout simple Deux oies blanches, l’une avec l’aile cassée L’autre restait là pour l’accompagner Deux oies blanches comme égarées Deux oies blanches… comme moi esseulé Deux oies blanches, mais elles, elles étaient deux.
9.
Je cherche mon loup Où À l’étroit de toi Sauras-tu me dire Qui je suis au détroit de moi Je cherche mon loup Où où où Donne-moi la main Surtout celle que tu caches Entre tes doigts Au désert de moi Entre tes doigts Je cherche mon loup Où À l’écart de moi Sauras-tu me dire Si je fuis au travers de moi Je cherche mon loup Où où où Donne-moi la main Surtout celle qui s’efface Derrière ton chagrin Une gifle passe Derrière ton chagrin Je cherche mon loup Où Tout près de toi Sauras-tu me dire Comment faire pour toucher ta joie Je cherche mon loup Où où où Donne-moi la main Surtout celle qui trace Mystérieux chemin Quand nos vies se cassent Mystérieux chemin Je cherche mon loup Où où où À l’envers de moi Sauras-tu me dire Sans déguerpir comme font chien et chat Je cherche mon loup Où Donne-moi la main Surtout pour que tu saches Que jamais ne serai loin Enterrons la hache Que jamais ne serai loin
10.
Avec toi 03:11
Tu te cherches, déjà tu te trouves Sur le chemin météore Tu avances vers ce corps Ce pays qui t’ignore Ne te laisse pas déboussoler Personne d’autre, mieux que toi, sait Comment percer le mystère Le secret de tes pères Avec toi tout est possible D’la lumière même où y’en a pas Avec toi, ma vie, une cible Ta lumière au milieu de moi Dans tes yeux Yucatan Se déversent tout l’or, tout l’âme Ton regard Machupichu Le matin déjà m’enflamme Dans ta brume un chamane Son doigt t’indique la manne Toute la vérité dissimulée dans ta clarté En toi vit ce pays Sa terre c’est ta chair Ton nom nait de lui Ton nom, ta patrie
11.
Quand 03:54
12.
L’homme est-il sans relief Pour avoir tant besoin de chef Déserte-t-il sa fonction D’homme qui pense avec passion Laissez-moi m’interroger Sur ce drôle d’animal blessé Laissez-moi m’intéresser A sa boule déboussolée Dans ce monde où la vitesse tue J’enlève mes souliers Dans ce monde où la vitesse noue J’enlève mes souliers Toi qui vis, toi qui meurs Garde tes pieds En liberté Sur le chantier Des âmes fêlées Je cesse de courir D’hyper-ventiler J’arrête de mourir Me jette hors du highway J’espère l’homme neuf Un homme reboussolé Je cesse ce méga-bluff Cette joute d’écervelé

about

Une girafe et un pont.

credits

released November 2, 2015

Paroles et musiques, voix, guitare : Jean-François Casabonne
Réalisateur en chef, basse, contrebasse et magicien du son : Philippe Brault
Percussion et Boum Boum de tous genres : Charles Duquette
Stridulation : Kiki la cigale
Prise de son et mixage : Philippe Brault
Mastering : Ryan Morey
Enregistrement : Studio treatment room
Dessin sur la pochette avant : Marc Seguin
Conception graphique : Marilia Dufourcq
Photo sur la pochette arrière : peut-être ma mère

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about

Jean-François Casabonne Montreal, Québec

JEAN-FRANÇOIS CASABONNE, présent sur toutes les grandes scènes de Montréal, comédien avant tout, puis écrivain, poète, est aussi le musicien et chanteur qui a fabriqué ce Spectacle en chantier : « L’inconnu Zigzag ». Il y déploie tous ses talents et nous transporte dans un univers éclectique, entouré de fabuleux musiciens. Cette performance ne s’en tient pas qu’à la musique. ... more

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